Marion Verboom x WDNWA, <em>Gufo</em>, 2019.
Marion Verboom x WDNWA, <em>Gufo</em>, 2019.
Marion Verboom x WDNWA, <em>Gufo</em>, 2019.

Marion Verboom x WDNWA, Gufo, 2019.

Regular price
€390,00
Sale price
€390,00
Tax included.

Station de chargement en pierre de lave émaillée.
35 x 42 x 10 cm
Collaboration avec l’atelier ANDESITE.
Et Yann DEBUICHE, émailleur sur lave
Edition limitée. Premier tirage : 20 exemplaires

Objet usuel, créé à l'occasion de l'exposition "Savoir Faire Savoir", par la maison d’édition WE DO NOT WORK ALONE pour la Galerie des Galeries.
Chaque modèle étant unique, l'équipe de la Galerie des Galeries prendra contact avec vous pour vous présenter les modèles.

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A PROPOS DE L'ARTISTE

Marion Verboom (née en 1983 à Nantes) explore à travers ses oeuvres un champ d’expérimentations sculpturales, empruntant autant au registre de l’art qu’au répertoire des formes naturelles. En manipulant les matières, elle crée des formes qui se situent dans une tension entre fonctionnalité et transformation organique. La station de chargement Gufo se situe entre l’objet sculptural et la fonctionnalité contemporaine. Le choix de la matière s’est porté sur la pierre de lave, seule pierre qui supporte la cuisson et donc l’émail. Elle aborde dans cette proposition la question du végétal par le biais du lichen, dont elle évoque la matière par une superposition de différents émaux.
Andésite est installé depuis plus de 35 ans au carrefour des coulées de lave de la Chaîne des Puys et du Sancy. Spécialisé dans l’exploitation exclusive de carrières et la transformation des laves d’Auvergne, l’atelier -dont le savoir-faire est issu d’un héritage millénaire- propose des applications infinies dans des domaines variés.
Atelier Debuiche est situé à Mazayes et spécialisé dans l’émaillage sur lave,
l’atelier Debuiche existe depuis 1992.
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LA GENÈSE DU PROJET

MV Dans mon atelier, il manquait une station pour recharger mon smartphone. Je trouvais important que l’objet se définisse dans une problématique liée aux nouveaux usages. J’ai toujours eu besoin de rituels et d’emplacements symboliques et spécifiques pour retrouver mes affaires. J’égare souvent mon téléphone et j’avais envie de lui construire un promontoire rocheux pour le mette en charge. Une sorte de socle archaïque, ou de niche, tel le rocher sur lequel monte la pythie pour respirer les gaz qui s’en échappent.
WDNWA Le prototype originel était en céramique constitué d’ajouts de terre, alors que sa reproduction inclut la taille de la pierre. Comment avez-vous abordé cette transcription ?
MV J’ai commencé par réaliser une ébauche en céramique qui permettait d’expérimenter les différentes couches d’émaux pour approcher l’aspect du lichen qui aurait colonisé la pierre. La première ébauche était convaincante par sa zoomorphie. Le présentoir ressemblait au corps d’une chouette pétrifiée dans une gangue. En discutant avec WDNWA, la lave s’est imposée pour l’édition. La lave est la seule roche permettant de travailler l’aspect du lichen par l’émail.

LE MOTIF VÉGÉTAL

MV Le motif végétal est récurrent dans l’histoire des arts décoratifs, il m’intéresse depuis toujours, car il sonde la façon dont l’homme manipule son environnement. J’ai choisi de fusionner le motif du lichen dans la matière de l’objet, la lave. La croissance du lichen semble, à l’oeil, suivre un ordre plus anarchique que la croissance fractale de bien des végétaux. C’est par cette qualité fusionnelle et chromatique que je voulais répondre à la question. Bien que le lichen soit un champignon et non un végétal... Un organisme mystérieux, un ordre un peu entre deux, le végétal et l’animal, une bactérie colonisatrice.
marionverboom.com