Editée en 6 couleurs : Bleu abysse ; Blanc coton ; Carotte ; Jaune miel ; Ocre rouge; Vert cèdre. Collaboration avec FERMOB. Prix de lancement : 390 € la chaise. 500 € accompagnée duRideau du Soir. Edition limitée. Premier tirage Savoir Faire Savoir : 25 exemplaires.
Objet usuel, créé à l'occasion de l'exposition "Savoir Faire Savoir", par la maison d’édition WE DO NOT WORK ALONE pour la Galerie des Galeries.
_ A PROPOS DE L'ARTISTE
Benoît Maire(né en 1978, à Pessac) est à la fois cinéaste, sculpteur, peintre et photographe. Dans ses oeuvres l’art et la philosophie fusionnent dans une pratique expérimentale. Il développe depuis quelques années une réflexion autour des liens entre sculpture et mobilier, travail pictural et installation. LaChaise du Soirest une chaise de jardin en métal perforé qui poursuit les recherches entamées en 2015 par la conception d’une chaise en bois. Le dossier de cette chaise s’inspire d’une forme Art-Déco représentant un profil de fleur stylisé. Benoît Maire a pensé saChaise du Soiren dialogue avec le Rideau du Soir. Ce rideau imprimé reprend chacun des éléments de la chaise, recomposés pour créer un nouveau motif.
FERMOB Leader français du mobilier en métal coloré, la société Fermob est installée depuis 50 ans dans l’Ain. Dans les années 50, l’atelier familial passe du stade artisanal au stade industriel en mécanisant la fabrication du mobilier de jardin. L’entreprise s’est développée progressivement et en s’imposant sur le marché international en diffusant notamment l’emblématique chaise bistrot pliante dont elle détient le brevet.
SOCIÉTÉ D’IMPRESSION SUR ÉTOFFES DU GRAND LEMPS (S.I.E.G.L.) _ EPV Fondée en 1925, la Société d’Impression sur Etoffes du Grand Lemps perpétue une longue tradition d’impression de textile de la région Lyonnaise. Elle travaille essentiellement avec les grandes marques du prêt à porter, pour leur gamme textile de bain et accessoires de mode et possède 30.000 pièces d’archives, les plus anciennes datant de 1940.
_ LA GENÈSE DU PROJET
BMDepuis quatre ans je travaille sur une chaise, en bois brut de chêne et de charme ciré. Je l’ai laquée, d’abord en noir et crème puis en arlequin : pistache, saumon et violet. Plus tard, j’ai enlevé de la matière dans la structure et j’ai canné l’assise. Plus récemment, j’ai ajouté des galettes en toile de coton, taupe, chiné et magenta. L’enjeu de ce projet était de la transformer en chaise de jardin, en acier thermo-laqué, d’où les ajustements et les révisions du dessin. Cette chaise est nommée « du soir », car elle correspond à l’ambiance de ce moment de la journée quand la temporalité se délie du soleil et que lesens du mot « soirée » peut durer jusqu’au matin. Pour contrer le soleil qui écrit le nouveau jour venu, il fallait qu’elle s’associe à un rideau, pour protéger en quelque sorte les songes de ceux qui ne veulent pas connaître la vérité du lendemain. WDNWAVous avez souhaité faire dialoguer ces deux objets. S’agit-il d’un écho à la notion « d’ensemblier », un point central de la réflexion de Maurice Dufrêne sur les Arts Décoratifs ? BMLe plaisir vient lorsque les objets résonnent entre eux pour créer une atmosphère; ce qui tient ensemble dans une pièce crée le son et la couleur permettant de s’évader dans une forme de beauté qui ne vient pas perturber ce sur quoi tient un vivant : la faculté d’oubli de sa condition létale.
LE MOTIF VÉGÉTAL
BMDans mon travail, j’invoque plutôt la notion de figure que celle de motif. Selon moi, le motif est une figure dégradée à son formalisme et qui se dialectise avec la notion de décor. On peut tenir cette égalité : le motif est au décor ce que la figure est à la peinture. Si « le soir » est plutôt une figure, la demi-lune de la chaise sur son axe évoque le motif d’une fleur sur tige. Nous retrouvons aussi ce motif dans le rideau. J’aime tout autant un motif qu’une figure ou un concept mais ces trois notions déterminent un rapport au sens à chaque fois spécifique et différent.