Florentine &amp; Alexandre Lamarche-Ovize x WDNWA, <em>Ghislaine</em>, 2019.

Florentine & Alexandre Lamarche-Ovize x WDNWA, Ghislaine, 2019.

Regular price
€390,00
Sale price
€390,00
Tax included.

Cadre de miroir en faïence, miroir plexiglas découpe laser.
49 x 48 cm

Collaboration avec l’entreprise française du patrimoine vivant :
FAÏENCERIE GEORGES, Nevers.
Prix de lancement : 390 €
Edition limitée. 25 exemplaires.
Hors frais de livraison, merci de contacter l'équipe de la Galerie des Galeries.

Objet usuel, créé à l'occasion de l'exposition "Savoir Faire Savoir", par la maison d’édition WE DO NOT WORK ALONE pour la Galerie des Galeries.

_
A PROPOS DES ARTISTES

Alexandre & Florentine Lamarche- Ovize (nés en 1980 et 1978, vivent et travaillent à Aubervilliers) travaillent ensemble depuis 2006. Leur pratique hybride et plurielle associe la sculpture et le dessin. La cadre du miroir Ghislaine, en faïence de Nevers décorée à la main, combine des volumes originaux tirés de leur propre répertoire et des éléments issus du fond historique de moules de la Faïencerie Georges à Nevers. Les décors ont été dessinés à partir des motifs historiques de la Maîtrise. Cette proposition explore l’appropriation du patrimoine.

La faïencerie Georges – EPV
La manufacture historique, créée en 1898 par les frères Marest est reprise en 1926 par l’un des ouvriers, Emile Georges. De génération en génération, leurs
descendants s’imposent comme des faïenciers de renom. Dès les années 90 les moules historiques sont de nouveau utilisés et associés à des créations plus modernes. Depuis 2010 Carole Georges et Jean- François Dumont perpétuent la tradition familiale, associant à la technique historique des compositions graphiques originales ou pensées avec des artistes contemporains. La  faïencerie Georges est aujourd’hui labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant.
_
LA GENÈSE DU PROJET

A&F L-O Notre miroir est né de l’envie de nous plonger dans les motifs de papier peint de la Maîtrise du début du xxe. Dans les périodes d’avant-guerre et les années folles, ces motifs souvent floraux évoquent un passé du motif complexe car ils oscillent entre l’intérêt plastique pour une forme comme le bouton d’or mais convoquent aussi une idée de voyage, d’exotisme qui pose la question de la réappropriation culturelle. Nous avons découvert les cartons au Musée des arts décoratifs, c’était très émouvant car certains sont restés à l’état de croquis, d’autres n’ont plus d’auteur.e.s ou sont affiliés à des manufactures qui ont disparues. La plupart ont été dessinés par des femmes (« Ghislaine », l’une d’entre elles, a donné son nom à la pièce). Ces fragments souvent privés de leur avènement nous ont donné envie de dialoguer avec eux et de les mettre en volume un peu comme des ruines.
WDNWA Quel rapport cette édition entretient-elle avec votre pratique ?
A&F L-O Nous avons redessiné plusieurs fois les motifs de la Maîtrise, les avons modélisés en terre avec la faïencierie Georges. C’est notre approche du passage du dessin au volume. Le défi technique était de réaliser un moule à la hauteur des savoir-faire du début de la faïencerie, de retrouver ces gestes de 1898.
WDNWA Une partie de la commande nécessitait de faire appel à des entreprises du patrimoine vivant, garantes d’une pratique artisanale ancrée historiquement et géographiquement.
A&F L-O Nous avions déjà collaboré avec la faïencerie Georges. Nous les avions plongé dans la collection des moules de la manufacture, via la technique de l’émail à cru de Nevers. L’idée ici était de mettre en lumière les histoires oubliées des dessinatrices de la Maîtrise et de les croiser avec ces moules entreposés en attente de nouvelles combinaisons.
WDNWA Pour le décor du cadre, vous avez extrait quelques motifs des papiers peints édités par la Maitrise. Puis, il y a eu une seconde transcription par la main de l’artisan. Pouvez-vous parler de ce phénomène de traductions successives par le dessin ?
A&F L-O Le motif a cette qualité très volatile de passer de main en main tout en gardant l’influence précédente. Dans notre collaboration avec Carole Georges le dessin est envisagé comme une traduction, avec le caractère d’interprétation inévitable qu’elle comporte. La première fois que nous avons découvert les motifs de papiers peints de la Maîtrise, collectivement nous les avons trouvés très contemporains, cela doit venir de ce jeu.
lamarche-ovize.com